Le Clos Nollet, Athis-Mons. En arrière-plan : le Noyer-Renard, Athis-Mons, 1962

Bienvenue sur le blog du projet Nos paysages !

« Nos paysages » est un projet culturel participatif de l’association Maison de Banlieue et de l’Architecture et de l’École et Espace d’art contemporain Camille-Lambert* sur le territoire des « Portes de l’Essonne ».

Après Lieux communs (2011-2012), "Nos paysages" (2012-2013) propose de poursuivre l’exploration du territoire, en croisant connaissances patrimoniales, historiques et géographiques, approche sensible et création contemporaine, avec différents publics : élèves, enfants hors temps scolaires, adultes...

Les actions se déroulent dans deux grands ensembles en rénovation : le Noyer-Renard et les Clos (Nollet, Perrault et Brétigny) avec l'école Flammarion, l'association d'accompagnement à la scolarité UCPR, l'Espace des Clos, l'Espace Goscinny et l'amicale des locataires des Clos.

Deux artistes interviendront au cours du projet : Marie-Hélène Fabra et Frédérique Hervet.


* Communauté d’agglomération « Les Portes de l’Essonne ».

mardi 26 mars 2013

Scolaires : visite du quartier du Noyer-Renard

Les 21 et 28 mars, les intervenantes de la Maison de Banlieue et de l'Ecole d'art, avec l'artiste Frédérique Hervet, ont accompagné les classes de CM2 du Noyer-Renard dans la (re)découverte des paysages de leur quartier. 
Quels regards portent ces jeunes habitants sur leur lieu de vie ? 


Principes de la visite


Le parcours de la visite a été conçu à partir des lieux cités, dessinés, photographiés... par les élèves lors de la séance précédente (voir séance en classe : mon paysage).


Six étapes ponctuent cette traversée du quartier. A chaque arrêt, les jeunes habitants nous parlent de leur pratique du lieu et de leur ressenti, c'est-à-dire l'espace tel qu'il est vécu au quotidien. Ensuite les intervenantes donnent des éléments de lecture géographique, historique, architecturale et plastique.


La Maison de Banlieue axe son propos autour des paysages d'hier et d'aujourd'hui, photographies anciennes à l'appui, afin de mettre en évidence, par l'observation, les modifications profondes que le quartier a connu ces 20 dernières années, tant sur le bâti que les espaces publics.

L'Ecole d'art invite ensuite les élèves à observer les lignes, les formes et les couleurs du quartier, ainsi qu'à choisir un élément du paysage (vue d'ensemble ou détail) et à le prendre en photo.

Il s'agit d'un apport de connaissances et d'une éducation du regard selon deux approches complémentaires.


Parcours de la visite, étapes et lieux de prises de vue 




Exemple d'étape : la place Mendès-France 



Hier...
> Les élèves : ils connaissent très bien cet endroit, situé au coeur du quartier : lieu de passage, d'accès aux équipements (Espace Michelet, médiathèque...) mais aussi espace de jeu et de rencontre avec les copains. Ils apprécient l'ouverture et l'espace de la place.


Aujourd'hui
> MdBA : A partir d'une photographie des années 1960 (ci-dessus), les élèves comparent la place d'autrefois et la place d'aujourd'hui. Ils remarquent de nombreux changements : la fontaine de la place a disparu, le sol et les lampadaires ne sont plus les mêmes.
La place a en effet été totalement réaménagée en 2002, dans le cadre d'une opération de renouvellement urbain, par l'architecte-paysagiste Jacques Coulon (revêtement en granit, bacs à plantations, banquettes en bois exotiques, colonnes lumineuses d'Yves Hadrien, estrades recouvertes de mosaïques bleues). Comme le dit un élève "Les mosaïques bleues sont peut-être là pour nous rappeler la fontaine qu'il y avait avant".
Du côté de l'architecture, les immeubles ont été "coupés en deux" (percées des années 2000 pour relier le quartier aux rues environnantes), "certaines fenêtres ont disparu" (bandeaux de fenêtres supprimés pour interrompre l'horizontalité des façades) et "il y a des barrières devant les immeubles"(opérations de résidentialisation). Enfin, les élèves remarquent que les arbres ont poussé et qu'il y a bien plus de végétation aujourd'hui.



> Camille Lambert : A l'époque de la construction du quartier, la plupart des lignes étaient horizontales (barres d'immeuble, bandeaux de fenêtres...). Les différentes opérations de rénovation ont ajouté de nouvelles lignes :
- courbes, avec l'estrade en forme de vague sur la place, les pignons à balcons arrondis... ;
- verticales, avec les lampadaires sur la place ;
Ces aménagements ont aussi introduit de nouveaux matériaux (le bois, la céramique) et de la couleur (bleu principalement). 

Le paysage très minéral et homogène des années 1960 a laissé place à un paysage plus végétal et varié avec les interventions de rénovation urbaine des années 1990 à nos jours. 

Le choix du point de vue : photographies des élèves


Les vues choisies sont des paysages urbains et "vivants". Les élèves veulent que la vie du quartier transparaisse (voiture et piétons, enseignes de magasins...). Ils sont très attachés à montrer le sol sur les photographies car c'est "là où on est". Enfin leur sensibilité à l'architecture et à leur environnement urbain se lit à travers leurs choix de prises de vue et de cadrages, qui mettent en valeur les bâtiments et les espaces publics. 

> Classe de Mme Magali Ranouil :


Place Mendès-France : l'Espace Michelet 
Le nouvel accueil de loisirs Martin Luther King et le stade Delaune
« Pour la photo, il faut prendre le terrain de foot car ça va ensemble »
Le site de l'ancien supermarché
"Il faut montrer les anciens bâtiments (barre en arrière-plan), les nouveaux (immeuble à droite) et le site des futurs immeubles (terrain au premier plan)"
La perspective avec la cheminée du chauffage
L'entrée du quartier : le nouveau supermarché et les logements
"Il faut qu'on voit les enseignes et les panneaux de signalisation"
La cheminée du chauffage (très visible depuis la destruction du supermarché)

> Classe de Mme Caroline Sullo :


Place Mendès-France : l'Espace Goscinny (médiathèque, ludothèque et accueil de loisirs)
Le nouvel accueil de loisirs Martin Luther King
La perspective avec la cheminée du chauffage
Le site de l'ancien supermarché
« Il faut prendre la rue et le sol, c’est important car nous sommes dessus »
L'entrée du quartier : nouveaux logements et commerces
Détail d'un nouvel immeuble
L'école Flammarion

Prochaine étape : ateliers d'arts plastiques avec l'artiste plasticienne Frédérique Hervet. 

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